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La lunette du mois


La médiation cognitive pour les petits aux besoins spécifiques est un travail crucial. Il s’agit d’une part d’aider les enfants à s’équiper des pré-requis cognitifs nécessaires pour appréhender la découverte du monde et d’autre part, d’accompagner les parents pour poser un regard positif sur leur enfant et à devenir eux-mêmes médiateurs lors de nombreuses occasions de la vie quotidienne (le repas, le coucher, le bain et toutes les autres interactions entre l’enfant et son parent).

Une séance de médiation cognitive avec un petit est avant tout une séance de jeux. L’enfant doit se sentir en confiance, regardé, admiré et félicité. Il doit également sentir le cadre proposé par le médiateur.

Pour penser et cibler les objectifs de travail des tout-petits et construire les séances de médiation cognitive, il est nécessaire de rassembler trois axes : les activités perceptuelles et cognitives primaires, les concepts de base et les activités à mettre en place à la maison.

Le premier axe de travail, concerne les pré-requis aux apprentissages : prêter attention et se focaliser sur des stimuli[1]de l’environnement, répondre par une réaction d’orientation à des stimuli auditifs et/ou visuels, se concentrer sur un stimulus en ignorant les autres, analyser son environnement et se diriger vers un but, imiter un geste, un bruit, puis des mots et des concepts, une séquence de mouvements, apprendre sur les objets, leur usage et leur permanence, atteindre et tenir un objet jusqu’à développer une manipulation plus élaborée, développer le jeu symbolique ...

Le deuxième axe de travail, consiste à présenter et à décliner les concepts de base qui accompagnent les séances de médiation. Les concepts de base sont des mots, des catégories qui nous aident à percevoir et à comprendre le monde : les couleurs, les formes, les tailles, l’orientation dans l’espace, le temps, les relations de cause à effet, les émotions, les parties du corps humain et leurs fonctions.

Le troisième axe de travail consiste à mettre en place des activités dans le quotidien de l’enfant pour développer les habitudes qui lui permettront de s’adapter aux exigences de la société. Il s’agit par exemple d’activités motrices : prêter attention à la coordination motrice (encourager l’enfant à utiliser ses deux mains, à sauter à pieds joints...), développer la motricité fine (encourager l’enfant à se nourrir avec ses doigts, puis à la cuillère ...). Il s’agit également, et de manière non exhaustive, de développer des activités autour de l’habillement, de l’hygiène personnelle, du rôle de l’enfant dans la fratrie, dans la famille.

Accompagner nos jeunes enfants dans leurs premières découvertes du monde est pour moi une satisfaction mais aussi un privilège. La fascination, l’amusement et l’étonnement qu’ils démontrent devant la nouveauté, les explosions de joie lors de leurs réussites, le plaisir qu’ils manifestent devant leurs jeux préférés et l’affirmation de leur caractère dès le plus jeune âge sont une source de motivation et de plaisir dans mon travail.

[1]De manière générale, rappelons qu’un stimulus est un événement susceptible de déclencher une réaction chez l’individu.


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