La Caravane "En route pour nos droits" sillonne la France pour recueillir les témoignages
Depuis le 7 mai 2019, la Caravane "En route pour nos droits" sillonne la France pour recueillir les témoignages des personnes handicapées sur leurs difficultés. Son road-trip s'achèvera le 14 mai avec une manif place de la République à Paris.
Deux ans jours pour jour après l'arrivée au pouvoir d'Emmanuel Macron, la caravane « En route pour nos droits », organisée par APF France handicap, fera une entrée tonitruante à Paris. Le 14 mai 2019, des centaines de personnes concernées par le handicap prendront part à une manifestation pour exprimer leur colère sur la politique actuelle et le manque d'accessibilité. Cette initiative s'inscrit dans un « ras-le-bol général » révélé par le 2e baromètre France handicap de la confiance, réalisé par l'Ifop à la demande de l'association. Il dévoile que 89 % des personnes handicapées ne feraient pas confiance au président de la République pour améliorer la prise en compte de leurs droits (article en lien ci-dessous).
Lettre ouverte à Macron
Le 7 mai, quatre minibus sont partis de Strasbourg, Montpellier, Grenoble, Rennes. Tout au long de leur périple, ils ont pris de l'ampleur et ont recueilli des centaines de témoignages. Deux semaines plus tard, le cortège de 22 minibus quittera la place d'Italie à midi, en direction de celle de la République. Arrivée prévue entre 13 heures et 13h30. A l'issue de cette escapade parisienne, Alain Rochon, le président d'APF France handicap, ira lui-même remettre la lettre ouverte (en lien ci-dessous) qui a recueilli plus de 16 000 signatures à Emmanuel Macron. « Nos droits sont bafoués, parce qu'ils ne sont pas réels. Nous espérons que par ces actions, au moment de la 5ème Conférence nationale du handicap qui aura lieu dans deux mois, ou avant, le Président fera enfin les annonces qui permettront de changer la vie quotidienne des personnes en situation de handicap. », déclare-t-il. Revendication majeure : « le respect de sa promesse de faire du handicap une priorité de son quinquennat ».
Les revendications
Introduire le handicap dans la Constitution française en l'ajoutant dans son article 1er tel qu'il a été modifié par l'Assemblée nationale en juillet 2018 : « Elle [La France] assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction de sexe, d'origine, de handicap ou de religion. ».
Supprimer la prise en compte des ressources du conjoint dans la base de calcul du montant de l'AAH et créer le revenu individuel d'existence pour les personnes en situation de handicap qui ne peuvent pas ou plus travailler, distinct du projet de revenu universel d'activité.
Elargir le périmètre de la prestation de compensation aux activités domestiques et à l'aide à la parentalité, supprimer les barrières d'âge et créer le "risque autonomie" pour toutes et tous, en mobilisant des financements supplémentaires de solidarité nationale.
Faire respecter les obligations d'accessibilité et appliquer dès maintenant les sanctions pour tous les établissements recevant du public.
Revenir à 100 % de logements accessibles et maintenir une obligation d'ascenseur à R+3 sans dérogation.
Rendre effectif le droit aux transports sur tout le territoire : mettre en accessibilité l'ensemble des moyens de transports publics et soutenir le développement d'une offre complémentaire de transports adaptés, sur tout le territoire, avec une amplitude horaire et un tarif équivalents aux transports publics.