la fin d'année de Samuel, musicien et médiateur cognitif.
Il est difficile pour moi de parler de Chouette On Apprend en termes d’année scolaire. Les rythmes des prises en charge ne se confondent pas avec ceux des personnes, qui se situent sur une autre échelle, un autre plan. Les arrivées, les départs, les continuités se chevauchent et brouillent les dates symboliques du calendrier. Il n’est pas rare de voir un enfant revenir de ses vacances, fort de nouvelles expériences, changé dans son rapport à l’apprentissage. Cela m’indique que, pour elle ou lui, rien ne s’est arrêté. La vie a continué, dans les épreuves du quotidien et la beauté des expériences vécues. J’essaie d’inscrire mon travail et la relation avec chaque apprenant dans cette continuité, sans la rigidifier, en la valorisant le plus possible.
Cependant, mon année et celle de tous, s’inscrit aussi dans le cadre temporel et social des rythmes « administratifs ». La manière dont toutes ces temporalités, individuelles et collectives, s’articulent ou se confrontent est chaque fois originale.
J’ai vécu cette année en prenant davantage conscience d’une fluidité possible entre tous ces niveaux et de l’enjeu majeur que cela représente : être en séance avec un enfant ou un adolescent, être en équipe au sein de l’association, être dans la rue, dans des lieux partagés avec les autres ou bien être chez moi.